Veille concurrentielle

Comment et pourquoi faire de la Veille concurrentielle ?

Ce qu’on appelle communément la veille concurrentielle ne se limite pas à l’observation accrue (voire l’espionnage) de ses concurrents : il s’agit d’une démarche active de surveillance de l’ensemble des aspects de son marché. Et ce, de manière à être plus réactif, plus efficace et plus innovant d’un point de vue marketing.

Pourquoi faire une veille concurrentielle ?

Si la surveillance de son marché est importante, c’est tout simplement parce qu’une entreprise n’est pas une cellule isolée et complètement indépendante du marché dans lequel elle évolue. Bien au contraire. Sa réussite, sa compétitivité, dépendent de sa capacité à se positionner par rapport à ce que font les concurrents, à s’adapter aux exigences réglementaires, aux évolutions des modes de consommation, aux évolutions technologiques, etc. Maintenir un cap décrété arbitrairement sans tenir compte de son environnement économique et réglementaire, c’est faire un pari risqué dont l’issue semble inévitable.

Voilà à quoi sert la veille concurrentielle : à exploiter l’intelligence économique, comme on dit, pour trouver des voies de développement, anticiper et, in fine, être plus compétitif.

Comment mettre en place une veille ?

En réalité, la première vraie question que vous devez vous poser c’est : QUE veiller ? En d’autres termes : quels sont les indicateurs, les acteurs et les événements que vous voulez conserver sous surveillance ? L’idée étant de prioriser pour optimiser la gestion du temps. Car la veille concurrentielle est chronophage !

Vous pouvez par exemple commencer par lister vos concurrents directs et, dans un tableau, indiquer leurs gammes de prix, leurs gammes de produits et leurs positionnements marketing. Une fois cela fait, il vous faudra opérer une surveillance régulière de leurs opérations de communication et de leurs offres pour mieux comprendre leur fonctionnement. L’objectif : connaître les forces et les faiblesses de vos concurrents pour mieux les combattre. N’oubliez pas les leçons de Sun Tzu : il faut connaître son ennemi ! Ces informations sur vos concurrents directs devront être transmises à vos équipes commerciales et marketing dans le but de voir si les stratégies de vos concurrents vous menacent et impliquent donc une réponse pour ne pas perdre de parts de marché. Une fois la première analyse effectuée, vous pouvez vous contenter d’une surveillance plus occasionnelle pour ne pas consommer trop de temps.

La surveillance des nouveaux venus est également capitale.

Régulièrement, de nouveaux concurrents, dont certains peuvent être dangereux, apparaissent sur votre marché. Il est important de ne pas être pris au dépourvu en découvrant trop tard que ces nouveaux concurrents sont en train de rafler votre marché. Vous pouvez alors décider de regarder chaque mois les listes des créations d’entreprise dans votre domaine : ce sont des informations que l’on peut facilement trouver sur internet, auprès de la CCI ou du Tribunal de commerce.

La connaissance de vos consommateurs est également un point clé

La presse sectorielle, les magazines économiques/entreprise, la fréquentation des réseaux sociaux sont des bons indicateurs des nouvelles tendances et des évolutions des comportements de consommation. Cet aspect est très important et peut demander un peu de temps. Heureusement, les habitudes de consommation ne changent pas toutes les semaines : un bilan mensuel ou bimestriel peut suffire mais doit donner lieu à une réunion avec les responsables commerciaux et marketing pour analyser le besoin de faire évoluer la stratégie et les méthodes de vente.

C’est également la presse sectorielle et généraliste sur les entreprises qui vous permettra d’être au courant des éventuelles évolutions réglementaires qui peuvent pousser ou freiner votre activité. Ici encore, les données recueillies doivent être analysées et discutées avec les responsables commerciaux et marketing.